Les adverbes plus et moins sont utilisés pour former le comparatif et le superlatif relatif des adverbes, des adjectifs qualificatifs, des verbes et des noms.

Plus indique une idée de supériorité, par ex. : « La grenouille voulait se faire plus grosse que le bœuf. »

Moins, au contraire, indique l’infériorité, par ex. : « Le rat des champs vit moins dangereusement que le rat de ville. »

  • Avec l’adjectif ou l’adverbe qu’il modifie, le terme de comparaison se place avant et se construit en employant la conjonction que, ex. : « La cigale est plus active que la fourmi », « La tortue court moins vite que le lièvre ».
  • Avec le verbe qu’il modifie, le terme de comparaison se place après et se construit avec la conjonction que, ex. : « Le loup mange plus que l’agneau ».
  • Avec le nom qu’il modifie, on ajoute généralement « de » au comparatif, en le plaçant avant le nom et en construisant la comparaison avec la conjonction que, ex. : « Le chien reçoit plus de caresses que le loup. »
  • Avec un nombre, on emploie également plus de ou moins de, placé avant le nombre, ainsi que le plaide l’agneau devant le loup en colère :

«…Mais plutôt qu’Elle [Votre Majesté] considère

Que je me vas désaltérant

Dans le courant

Plus de vingt pas au-dessous d’Elle … »

Remarques :

  • Avec un article défini, plus et moins deviennent des noms, ex. : « Qui peut le plus peut le moins. »
  • Les mots « bon », « bien » et « mauvais » n’acceptent pas le comparatif de supériorité plus : on ne dit pas « plus bon » ni « plus bien » ni « plus mauvais », mais meilleur, mieux et pire, ex. : « Les femmes sont extrêmes : elles sont meilleures ou pires que les hommes », comme le décrète Jean de La Bruyère dans le chapitre intitulé « Des femmes », tiré de son unique ouvrage Les Caractères. À noter qu’on ne dit pas davantage « plus meilleur » ni « plus mieux » ni « moins pire », qui seraient des superlatifs de superlatifs.
  • Moindre est le comparatif de supériorité de « petit » et il est employé surtout dans la langue littéraire. Il revient, naturellement, à Jean de La Fontaine, qui nous inspire toujours autant depuis 400 ans, de nous offrir l’exemple de la conclusion : « La fourmi n’est pas prêteuse, c’est là son moindre défaut »…

Pour en savoir plus, consulter notre billet sur Le verbe et son donneur d’accord.

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