Le bon usage du langage du divorce

par Christine Ouindans Vocabulaire

Nous avons publié, il y a quelques semaines, un billet sur le vocabulaire du mariage. Hélas, il arrive aussi que l’on divorce…

Le verbe divorcer peut se conjuguer avec :

  • L’auxiliaire avoir, lorsque l’action est passée et établie. Empruntons une illustration à Chateaubriand, tirée de son roman de jeunesse intitulé Les Natchez, dans lequel il décrit la vie de la tribu indienne en question :

« …les anges célèbrent incessamment les noces de ces femmes qui ont divorcé avec la terre pour s’unir au ciel. »

  • L’auxiliaire être pour signifier que l’état se situe au temps indiqué par l’auxiliaire : divorcé(e) devient alors un adjectif. On dit ainsi : elle est divorcée (maintenant) ou il était divorcé (à cette époque). Voici un exemple tiré de La Mort du petit cheval d’Hervé Bazin :

« Encore qu’elle soit divorcée d’un lieutenant de vaisseau… »

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Erreur de syntaxe : l’anacoluthe

par Chantal Contantdans Syntaxe

Connaissez-vous l’erreur de syntaxe que l’on appelle l’anacoluthe?

Selon le dictionnaire d’Antidote, une anacoluthe est « une discontinuité, une rupture dans la syntaxe d’une phrase. La phrase *Parvenus au sommet, une surprise attend les alpinistes contient une anacoluthe. »

Voici la règle qui doit être respectée : quand une phrase commence par un adjectif (ou un participe passé), ce mot doit être relation avec le noyau du groupe nominal sujet. Dans l’exemple d’Antidote cité plus haut, une surprise constitue le groupe nominal sujet. Or, ce n’est pas la surprise qui est parvenue au sommet, mais bien les alpinistes. Il faudrait conséquemment reformuler la phrase ainsi :

Parvenus au sommet, les alpinistes découvrent (ou reçoivent) une surprise.

Antidote nous informe que, du point de vue étymologique, …

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Le bon usage du langage du mariage

par Christine Ouindans Vocabulaire

  • Se fiancer

Tout d’abord, on se fiance…

On se fiance à celui ou celle que l’on aime, mais on peut également se fiancer avec celui ou celle que l’on chérit : les deux constructions sont correctes.

Ainsi l’écrit Voltaire, dans sa comédie intitulée L’Enfant prodigue :

 Quand l’étourdi dut en face d’église,

Se fiancer à ma petite Lise…

Ou André Maurois, dans son conte Meïte ou la Délivrance :

Il passait en effet pour être fiancé avec une jeune fille de la ville…

Mais les fiançailles ont toujours lieu avec untel ou une telle, exemple :

Nous célébrerons le mois prochain les fiançailles de notre cousine avec son promis.

  • Se marier

Ensuite, …

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