— J’ai besoin de ton aide !
Jean adore quand Marie-Laure, la plus charmante de ses collègues, vient ainsi le « déranger » dans son bureau (oui, il y a des guillemets, et parfois aussi des points et des virgules dans les pensées de Jean). Comme d’habitude, Marie-Laure tient entre ses mains l’offre d’emploi d’un client illettré. Jean interprète les visites de la jeune femme comme un prétexte, une façon détournée de lui signifier qu’elle a besoin de lui.
— C’était pour hier. Peux-tu me faire ça rapidement ?
Jean acquiesce avec sang froid. Viennent ensuite les mots jouissifs que Marie-Laure prononce toujours à la perfection :
— Merci, Jean. Tu es mon sauveur !
Il n’en faut pas plus pour galvaniser l’âme guerrière de Jean, qui s’empresse de sortir son stylo rouge pour contrer, une erreur à la fois, le massacre de sa langue chérie. …