Bien conjuguer les formes du subjonctif

par Chantal Contantdans Conjugaison, Temps et modes

Connaissez-vous bien le subjonctif présent? C’est le mode que vous employez lorsque vous dites : il faut qu’il aille à son rendez-vous, qu’il fasse une présentation, qu’il prenne ses médicaments, qu’il mange, qu’il voie ses parents, qu’il soit à l’heure… À l’indicatif présent, on dit : il va à son rendez-vous, il fait une présentation, il prend ses médicaments, il mange, il voit ses parents, il est à l’heure... Le subjonctif est donc, en partie, différent de l’indicatif.

Au singulier, la finale du subjonctif présent est fort simple : -E, -ES, -E pour tous les verbes du français. J’ai bien dit TOUS les verbes, sauf avoir et être. En doutez-vous? Vérifiez dans votre Bescherelle, vous en aurez la confirmation. …

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Conjugaisons divergentes

par Chantal Contantdans Conjugaison, Verbes irréguliers

Certains verbes d’apparence similaire ont parfois des conjugaisons différentes. Il faut y prendre garde et leur porter une attention particulière.

Inclure et exclure

Les verbes inclure et exclure sont de la même famille. Pourtant, leurs participes passés divergent :

   La taxe est incluse.

   La taxe est exclue.

C’est un étrange phénomène, mais c’est ainsi et il faut le mémoriser. On peut se consoler en se disant que, au masculin, le participe est cohérent avec son féminin correspondant. Il suffit en effet d’enlever le -e du féminin :

   Le pourboire est inclus.

   Le pourboire est exclu.

Nous parlons bien ici de la forme du participe passé, que l’on trouve, par exemple, …

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Les si n’aiment pas les rais

par Christine Ouindans Conjugaison, Temps et modes

« Ah ben mon vieux, si j’aurais su, j’aurais pas venu », pleurniche Petit Gibus dans La Guerre des boutons, un charmant film adapté d’un roman français et sorti dans les années 1960. Cette réplique est devenue rapidement mythique pour toute une génération. Sa renommée tient à l’irrésistible mimique du petit garçon quand il la marmonne, flambant nu ; ses ennemis jurés, les enfants du village voisin, ont arraché tous les boutons qui attachaient ses vêtements.

Mais la notoriété de cette citation découle surtout des deux magistrales fautes de conjugaison qu’elle contient à elle seule : le mauvais emploi du conditionnel dans le premier verbe et l’erreur d’auxiliaire dans le second. Je ne mentionne pas l’omission du « ne », dont l’absence quasi généralisée dans les dialogues des enfants fait force de loi.

La phrase correcte est bien sûr : « …si j’avais su, je ne serais pas venu. »  La leçon de Petit Gibus n’a malheureusement pas traversé le temps. …

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