Certains verbes se conjuguent uniquement avec un pronom il impersonnel, qui ne représente rien. Ces verbes n’existent pas au pluriel, et on ne les trouve jamais conjugués avec les pronoms je, tu ou elle. Conséquemment, leur tableau de conjugaison est incomplet. Voici des exemples de verbes toujours impersonnels, qui ne connaissent donc pas d’autres conjugaisons que celles de la 3e personne du singulier :

Il vente, il verglacera.

Il faut deux crayons pour remplir ce long questionnaire.

C’est également un il impersonnel qu’on rencontre devant le verbe dans des phrases comme :

Il était une fois trois petits cochons…

Il est huit heures.

Il s’agit de documents importants.

Il sera indispensable de porter vos bottes d’hiver.

Certaines constructions dites impersonnelles sont dérivées d’une phrase de base. Dans les phrases suivantes, le verbe est devenu impersonnel à la suite d’une transformation.

A) Il s’est passé des choses incroyables.

B) Il est arrivé deux trains hier vers dix heures.

On peut associer à chacune des phrases à construction impersonnelle A et B ci-dessus une phrase équivalente ayant un sujet « plein » (au lieu du sujet vide il).

A’) Des choses incroyables se sont passées.

B’) Deux trains sont arrivés hier vers dix heures.

Avez-vous remarqué que le participe passé des verbes occasionnellement impersonnels présentés en A et en B est invariable? Par contre, il est accordé dans les phrases correspondantes personnelles A’ et B’.

De la même façon, le participe passé restera invariable dans la tournure impersonnelle il y a eu (il y avait eu, il y aura eu…), ou dans tout autre contexte impersonnel :

C) Cette émission d’information nous montre la tempête qu’il y a eu hier.

D) Les deux crayons qu’il leur a fallu ne fonctionnent plus.

Votre acuité à repérer les verbes impersonnels dans les phrases A, B, C et D est nécessaire pour conclure adéquatement au non-accord du participe passé.

Certains verbes traditionnellement impersonnels, notamment des verbes météorologiques comme il pleut ou il neige, apparaissent à de rares occasions dans un contexte personnel, donc avec un sujet autre que il :

Les coups pleuvaient.

Ah! comme la neige a neigé! (Émile Nelligan)

Il peut s’agir alors d’emplois poétiques ou figurés.

Le Bescherelle L’art de conjuguer indique, dans sa liste alphabétique des verbes du français, ceux qui sont impersonnels.

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