Voyez-vous l’erreur contenue dans cet exemple?

1) *Le club de hockey féminin de Laval a remporté la partie : ils ont marqué six buts.

Si on parle d’un club (masculin singulier) de hockey, il faut dire qu’il a marqué six buts, ou encore que ses joueuses ont marqué six buts. Le pronom de reprise masculin pluriel ils pour remplacer « le club de hockey féminin de Laval » est fautif ici.

Évidemment, notre cerveau sait que, lorsqu’un club de hockey féminin obtient la victoire, ce sont les joueuses du club qui marquent des buts.

Cependant, pour choisir le bon pronom de reprise de l’information dans une phrase, il n’importe pas de savoir quel est son référent (à qui ou à quoi il fait référence) : il faut savoir quel est l’antécédent de ce pronom dans le texte.

L’antécédent est un mot dans le texte (un nom masculin ou féminin, singulier ou pluriel), tandis que le référent correspond à la réalité décrite.

Voyons d’autres exemples :

2) *Cette famille voyage beaucoup : ils sont riches.

Même s’il fait référence dans la réalité à deux personnes ou plus, le mot « famille » utilisé dans le texte est un nom féminin singulier. Il faut donc dire qu’elle est riche.

3) *Les animateurs de foule expliquent au public la marche à suivre et ils les motivent à applaudir aux moments opportuns.

L’erreur ici est l’emploi du pronom de reprise « les », qui devrait reprendre le nom singulier « public ». Même si le public comprend des centaines de personnes, il faut reprendre « public » par un pronom masculin singulier, et dire, au sujet des animateurs de foule, qu’ils le motivent à applaudir. En effet, les animateurs motivent le public à applaudir.

En grammaire du texte, on étudie ce lien adéquat entre les pronoms de reprise (ex. : il/elle/ils/elles, le/la/les, lui/leur) et l’antécédent (le nom exprimé dans le texte, qui est repris au moyen de la pronominalisation).

4) *Ma voisine a respecté le secret du jeune couple, qui voulait se marier en cachette; elle a toutefois décidé de leur préparer une surprise.

Puisqu’on parle ici d’un couple (singulier), il faut dire que ma voisine a décidé de lui préparer une surprise.

5) *La direction de l’entreprise m’a envoyé un courriel, dans lequel ils pensent que je devrais accepter le contrat.

Puisque c’est la direction qui a envoyé un courriel, il faut dire qu’elle pense que je devrais accepter le contrat.

6) *Cette loi est cruciale pour les personnes âgées, car, pour eux, les logements à prix modique sont une solution aux problèmes financiers qu’ils vivent.

Le texte parle des « personnes âgées ». Un nom féminin pluriel a donc été employé. Conséquemment, on dira que, pour elles, les logements sont une solution aux problèmes financiers qu’elles vivent.

Des erreurs comme celles qui sont illustrées ci-dessus sont fréquentes en français. Quand vous rédigerez ou parlerez, prêtez attention aux pronoms de reprise, afin qu’ils respectent bien le genre et le nombre de l’antécédent employé dans le texte.

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