Verbes en -GER

Plusieurs verbes français se terminent par -GER : manger, changer, juger, mélanger, partager, diriger, ronger, déranger, allonger, corriger, etc.

Dans ces exemples, la lettre G se prononce comme la lettre J.

À l’intérieur des conjugaisons comme je mange, il mangera, vous mangez, nous mangions, on entend aussi ce son « j », devant les lettres E, EZ et IONS.

Pour préserver cette prononciation « j » du verbe manger dans toutes ses conjugaisons, il faut parfois que la lettre G soit suivie d’une lettre E qui ne s’entend pas. Voici pourquoi.

En français, un principe général veut que la lettre G se prononce « j » devant E, I et Y, comme dans les noms genou, gilet, gymnastique. Mais elle se prononce « g » (comme dans gâteau) devant A, O et U : garde, gorille, gustative. Pour forcer la lettre G à se prononcer « j » devant A, O et U, on doit insérer un E muet entre les deux : geai bleu, pigeon, gageüre.

Dans les conjugaisons des verbes en -GER, on fait la même chose : on insère un E muet devant A et O.

Nous mangeons

Je mangeais

Elles mangeaient

Il mangea

En mangeant

Ainsi, la prononciation « » est préservée.

Verbes en -CER

Un phénomène semblable se produit avec les verbes en -CER, comme placer, commencer, annoncer, lancer, prononcer, financer, etc.

En effet, un autre principe général des mots du français (noms, adjectifs, verbes, etc.) fait en sorte que la lettre C se prononce « s » devant E, I et Y (ceci, cidre, cygne), mais qu’elle se prononce « k » devant A, O et U (cadeau, colle, cube).

Pour que la lettre C puisse être prononcée « s » devant A, O et U, elle doit être dotée d’une cédille, comme dans les mots ça, un garçon, un reçu.

Dans les conjugaisons d’un verbe en -CER, on veut toujours entendre le son « s », à toutes les personnes et à tous les temps : ils placent, nous placions, vous placiez… Il faudra donc écrire avec la cédille les formes conjuguées contenant un O ou un A placé immédiatement après le C :

Nous plaçons

Je plaçais

Elles plaçaient

Il plaça

En plaçant

Si la cédille n’était pas là, la lettre C se prononcerait « k ».

Conclusion

On observe que la présence des lettres GE dans certaines conjugaisons des verbes en -GER et la présence de la cédille dans certaines conjugaisons des verbes en -CER sont pleinement justifiées, pour des raisons de prononciation. Ces conjugaisons avec GE ou avec Ç devant A et O suivent les principes généraux des règles de l’orthographe des mots en français.

Pour en savoir plus, consultez Bescherelle, l’art de conjuguer.

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