Une phrase a souvent comme pivot un verbe et ses compléments, qui forment un groupe verbal (GV). Ce verbe est généralement précédé d’un groupe du nom (GN) occupant la fonction de sujet, puisque le modèle de la phrase de base est constitué d’un sujet (ce dont on parle) et d’un prédicat (ce qu’on en dit).
Dans Le voisin lave ses fenêtres, le sujet est le groupe nominal Le voisin, et le prédicat est le groupe verbal lave ses fenêtres. Le GN sujet peut être remplacé par les pronoms il(s) ou elle(s) : Il lave ses fenêtres.
VIRGULES INTERDITES
On ne doit pas mettre une virgule entre le sujet et le prédicat sous prétexte de prendre une respiration, même si le GN qui occupe la fonction de sujet est long et qu’on observe une courte pause à l’oral après avoir posé le sujet. Ainsi, la virgule est interdite avant le verbe lave dans :
Le voisin qui a emménagé dans la maison d’en face le mois dernier lave les fenêtres de sa cuisine. (= Il lave les fenêtres de sa cuisine.)
Dans le prédicat (le GV), on ne doit pas mettre une virgule entre le verbe et ses compléments, même si les compléments du verbe sont longs ou qu’ils commencent par que ou si. La virgule est interdite dans les phrases suivantes, sinon le verbe serait séparé de ses compléments (dire quelque chose à quelqu’un; se demander quelque chose) :
Le voisin ne nous avait absolument pas dit que ses fenêtres avaient besoin d’un nettoyage.
Le voisin a dit à qui veut l’entendre que sa maison était impeccable.
Je me suis toujours demandé si les fenêtres devaient être lavées chaque mois.
COMPLÉMENTS DE PHRASE
Un complément de phrase peut s’ajouter à la fin de la phrase de base.
Ce théâtre (sujet) présentera une pièce formidable (prédicat) l’hiver prochain (complément de phrase).
Si le complément de phrase est déplacé en début de phrase, on doit mettre une virgule entre ce complément déplacé et le sujet :
L’hiver prochain, ce théâtre présentera une pièce formidable.
Il en est de même lorsque le complément de phrase est au début d’une phrase subordonnée (insérée avec que, dont, si, lorsque, quand, puisque…) ou au début d’une phrase coordonnée (avec et, ou, car, mais…). Le complément de phrase doit alors être bien encadré de virgules de chaque côté, comme si on le mettait entre parenthèses pour bien montrer qu’il a été déplacé avant le sujet.
Nous avons su que, l’hiver prochain, ce théâtre présentera une pièce formidable.
On se demande si, l’hiver prochain, ce théâtre présentera une pièce formidable.
J’achète ces billets parce que, l’hiver prochain, ce théâtre présentera une pièce formidable.
Il n’y a pas de représentations en octobre, mais, l’hiver prochain, ce théâtre présentera une pièce formidable.
Il est donc important de vérifier la construction « sujet + prédicat » et la place des compléments de phrase.
D’autres détails sur la ponctuation sont donnés dans le Bescherelle La grammaire pour tous.