Le trait d’union avec

Pourquoi met-on un trait d’union dans ce beau manteau-là, mais qu’il n’y en a pas dans ce manteau de vison là?

Le trait d’union est requis avec -ci et -là quand ils suivent immédiatement un nom qui est déterminé par l’un des mots suivants : ce, cet, cette, ces.

Ce sac-ci

Cet arbre-là

Cette grande maison-ci

Ces trois bonnes résolutions-là

Il en est de même avec les pronoms numéraux :

Ces deux-là nous plaisent.

On met le trait d’union aussi dans les expressions jusque-là, par-ci par-là, là-bas, là-haut, là-dessus, là-dessous, là-dedans. Les pronoms démonstratifs suivants s’écrivent, eux aussi, avec un trait d’union : celui-ci, ceux-là, celle-ci, celles-là. Pour sa part, le pronom cela s’écrit en un mot, et sans accent grave.

Lorsqu’il est précédé de l’un des déterminants démonstratifs ce, cet, cette ou ces, le nom est parfois suivi d’un complément. Puisque ce complément sépare le nom de la particule adverbiale -ci ou -là, on ne mettra pas de trait d’union.

Ce sac de carton ci

Cet arbre magnifique là

Cette grande maison de campagne ci

Ces trois bonnes résolutions annuelles là

Lorsque le mot accompagne un verbe plutôt qu’un nom, il ne prend pas le trait d’union. On peut alors le remplacer par l’adverbe ici. Par exemple :

Dépose ton sac là. (ou ici)

Laisse-le là. (ou ici)

Tu dois passer par là. (ou par ici)

Tu partiras de là. (ou d’ici)

Dans les quatre phrases ci-dessus, on remarque qu’il n’y a pas de nom accompagné du démonstratif ce, cet, cette, ces.

Les orthographes là, la et l’a

On évitera de confondre orthographiquement , la et l’a.

Le mot sert à désigner quelque chose par rapport au contexte ou à montrer un objet ou un endroit, comme dans les exemples ci-dessus.

Le mot la peut être un déterminant devant un nom féminin, ou un pronom féminin devant un verbe ou après le verbe à l’impératif. Il peut s’agir aussi du nom d’une note de musique :

J’aime la nature.

La lumière, je la vois. Éteins-la.

Je joue en do ou en la majeur.

Lorsqu’on écrit l’a, il s’agit d’un pronom suivi du verbe avoir conjugué à la 3e personne du singulier de l’indicatif présent. À l’imparfait, on écrirait l’avait. À la deuxième personne du singulier du présent, on écrirait l’as pour bien accorder le verbe avec le sujet tu :

Olivier l’a vu, comme Olivier l’avait vu.

Tu l’as vu, comme tu l’avais vu.

D’autres détails sur l’orthographe de ces mots, et bien d’autres, sont donnés dans le Bescherelle L’orthographe pour tous.

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