Il existe en français un « ne » dit explétif : cela signifie que son emploi ne modifie pas la phrase positive en une phrase négative. Il s’utilise pour l’élégance de la proposition, n’altère pas le sens de l’énoncé et se rencontre quasiment exclusivement dans la langue écrite, ayant pratiquement disparu de la langue parlée. Du reste, tous les exemples illustrant ce propos sont extraits de la littérature. Il faut en outre signaler que, dans Le bon usage, son célèbre ouvrage de référence si précieux à tous les grammairiens, Maurice Grevisse se réjouit de la suppression progressive de cette particule inutile qu’il qualifie de parasite. En effet, sa présence s’explique uniquement par le fait que la phrase contient une « idée négative ». Pour résumer, on la relève seulement dans certaines subordonnées introduites par la conjonction « que » et dans les cas suivants :
- La phrase principale est positive et contient un verbe exprimant la peur,
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