La conjonction « si » et son emploi

par Christine Ouindans Conjonction

Définition :

La conjonction « si », est une conjonction de subordination ou « subjonction ». On la qualifie aussi de « subordonnant », car elle est utilisée pour relier une phrase subordonnée à une phrase principale, dont elle dépend : elle marque la dépendance entre les phrases qu’elle relie. La conjonction « si » introduit généralement une subordonnée circonstancielle de condition qui est complément de phrase. Elle est invariable et unit seulement des phrases.

Emploi :

  • La conjonction « si » exprime une condition, une supposition, une hypothèse probable, éventuelle, ou encore contraire à la réalité. Une fois encore, pour illustrer le propos, appelons Jean de la Fontaine, dans Le Loup et l’Agneau :

Si ce n’est toi, c’est donc ton frère. 

Partager cet article

La conjonction ni et son emploi

par Christine Ouindans Conjonction

  • Définition : La conjonction « ni», comme les autres conjonctions de coordination, est invariable et sert à joindre deux propositions de même nature ou deux parties semblables d’une même proposition. Elle équivaut aux conjonctions de coordination « et» et « ou », avec une négation. Tout en liant les termes, la conjonction « ni » les disjoint.
  • Emploi :
  • La conjonction « ni» s’emploie généralement avec la particule de négation « ne », placée avant ou après « ni ». Elle est utilisée pour lier des propositions négatives ou différents termes d’une proposition négative. Ainsi l’écrit Victor Hugo dans Notre-Dame de Paris :

                La roue ne cessait pas de tourner ni les coups de pleuvoir.  

Partager cet article

La construction de la locution conjonctive « sans que »

par Christine Ouindans Conjonction

Sans que

De même que la locution « avant que », la locution « sans que » se construit avec le subjonctif, ce qui s’explique aisément, puisque, dans les deux cas, l’action introduite par ces conjonctions reste virtuelle : elle n’est pas encore réalisée avec « avant que » et elle est écartée avec « sans que ».

Ainsi, « les dents lui poussèrent sans qu’il pleurât une seule fois », raconte Gustave Flaubert au sujet de l’enfance de son héros, dans son conte intitulé La légende de saint Julien l’Hospitalier.

Il ne faut pas ajouter la négation « ne »

Et, surtout, la locution conjonctive « sans que » ne se construit jamais avec le « ne » explétif, règle qui est trop souvent peu connue ou même qui n’est pas connue. Cela se justifie par le fait que « sans » exprime déjà une négation et qu’y ajouter « ne » serait donc redondant. …

Partager cet article