Les sons du français

par Chantal Contantdans Phonétique

Parmi les 36 sons du français, on trouve des consonnes occlusives et fricatives (p, t, k, b, d, g, f, s, ʃ, v, z, ʒ), mais aussi des consonnes nasales. Celles-ci sont prononcées en abaissant la luette afin de laisser passer l’air par le nez. Le son [m] est prononcé avec la position bilabiale (les lèvres ensemble), comme pour prononcer un [b], mais la luette n’est pas relevée. Le son [n] est un son nasal associé à [d], alors que le son [ɲ], comme dans saignant, correspond à la position buccale du son [g], à la différence que l’air traverse la cavité nasale.

Un phénomène appelé l’affrication consiste à prononcer une consonne occlusive en la faisant suivre immédiatement d’une fricative. En français québécois, on prononce les consonnes affriquées [ts] et [dz] devant i et u : tic [tsik], dit [dzi], tu, du.

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Prononciation et alphabet phonétique

par Chantal Contantdans Phonétique

On peut vérifier la prononciation d’un mot en consultant un dictionnaire en papier ou en ligne. Les dictionnaires multilingues, notamment, donnent la prononciation de chaque mot.

Ce sont généralement les symboles tirés de l’alphabet phonétique international (API) qui servent à la transcription des sons des mots. L’API existe depuis 1888 et permet de représenter par un symbole unique chacun des sons possibles des langues du monde.

Les francophones emploient en moyenne 36 sons quand ils parlent. Or l’alphabet latin, utilisé pour écrire les mots du français, n’a que 26 lettres : A à Z. Ces 26 lettres ne suffisent pas à représenter les 36 sons du français oral. C’est ce qui explique en partie pourquoi l’orthographe française est compliquée : il n’y a pas suffisamment de lettres dans l’alphabet latin pour représenter par un seul symbole chacun des 36 sons français.

Voyons quelques symboles de l’API. Quand on lit [ʃəmɛ̃] dans un dictionnaire, …

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L’élision (l’emploi de l’apostrophe)

par Chantal Contantdans Phonétique

Comparons :

Le garçon

L’homme

La copine

L’amie

Les déterminants le et la subissent l’élision, c’est-à-dire qu’ils se changent en l’ quand ils sont devant un mot commençant par une voyelle (a, e, i, o, u, y) ou par un h muet. En effet, pour des raisons d’euphonie (combinaison harmonieuse de sons), on évite que les mots le et la rencontrent une voyelle. On remplace alors la voyelle e ou a par une apostrophe à l’écrit. Le même phénomène se produit pour les pronoms le et la devant un verbe :

Je la déteste.

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