Le Bescherelle vous aide à conjuguer les verbes. Mais encore faut-il savoir si le verbe dans votre phrase doit être mis au singulier ou au pluriel, et à la première, à la deuxième ou à la troisième personne. Voyons des cas où l’on se trompe parfois dans l’accord du verbe.
Sujet inversé
Généralement, le sujet est placé devant le verbe dans une phrase. Où est le piège? Le sujet est parfois inversé… Mais peu importe que le sujet soit placé avant ou après le verbe, c’est toujours le sujet qui donne l’accord.
Exemples :
- L’été arrivent les chaleurs.
- Voici le camion qu’ont acheté mes parents.
Pour bien repérer le sujet, on peut l’encadrer par c’est/ce sont… qui ou le remplacer par il(s) ou elle(s) en replaçant les éléments dans l’ordre habituel. Ce sont les chaleurs qui arrivent l’été, elles arrivent l’été; ce sont mes parents qui ont acheté un camion, ils ont acheté un camion. Grâce à ces deux manipulations, vous ne devriez plus faire d’erreurs!
Le pronom « qui »
On doit écrire :
- C’est nous qui nous promènerons.
- C’est toi qui t’appelles Luc.
- Voici des gens qui, comme vous et moi, ont de l’audace.
Il est important de vérifier ce que le pronom qui représente. Dans le premier exemple, qui = nous : le verbe se promener doit donc se conjuguer à la première personne du pluriel, comme dans la phrase simple nous nous promènerons. La phrase *c’est nous qui se promèneront contiendrait donc une erreur de conjugaison et une erreur dans le choix du pronom réfléchi devant le verbe.
Dans le deuxième exemple, qui = toi. Il faut donc conjuguer le verbe comme si le sujet était tu (2e personne du singulier) : tu t’appelles Luc. La phrase *c’est toi qui s’appelle Luc serait donc fautive.
Dans le troisième exemple, qui = les gens (3e personne du pluriel). Le pronom qui renvoie en effet toujours à un élément mentionné avant lui. Les éléments qui suivent le pronom qui (comme vous et moi) ne peuvent pas influencer la conjugaison, ils ne sont pas des donneurs d’accord. La phrase *voici des gens qui, comme vous et moi, avons de l’audace serait donc fautive.
« Parmi » et « d’entre »
On se demande parfois si l’on doit écrire :
- Trois parmi nous aurons ou auront une récompense.
- Je choisirai ceux d’entre vous qui avez ou ont un diplôme.
Quel est le piège? Les mots parmi et d’entre sont des prépositions, c’est-à-dire des mots invariables qui introduisent un complément. Or, les compléments ne sont pas donneurs d’accord; ils doivent donc être rayés.
- Trois parmi nous auront une récompense.
- Je choisirai ceux d’entre vous qui ont un diplôme.
Tous les exemples présentés ici relèvent de la règle générale : ce ne sont pas des exceptions. Il suffit d’analyser votre phrase : repérez toujours bien le sujet et éliminez les compléments.