Les verbes impersonnels

par Chantal Contantdans Conjugaison

Certains verbes se conjuguent uniquement avec un pronom il impersonnel, qui ne représente rien. Ces verbes n’existent pas au pluriel, et on ne les trouve jamais conjugués avec les pronoms je, tu ou elle. Conséquemment, leur tableau de conjugaison est incomplet. Voici des exemples de verbes toujours impersonnels, qui ne connaissent donc pas d’autres conjugaisons que celles de la 3e personne du singulier :

Il vente, il verglacera.

Il faut deux crayons pour remplir ce long questionnaire.

C’est également un il impersonnel qu’on rencontre devant le verbe dans des phrases comme :

Il était une fois trois petits cochons…

Il est huit heures.

Il s’agit de documents importants.

Il sera indispensable de porter vos bottes d’hiver.

Certaines constructions dites impersonnelles sont dérivées d’une phrase de base. …

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Les subtilités du participe passé (suite)

par Christine Ouindans Conjugaison, Participe passé

On applique au participe passé du verbe pronominal la même règle décrite dans le billet précédent, c’est-à-dire qu’il s’accorde avec le sujet, si celui-ci accomplit l’action décrite par le verbe à l’infinitif :

« Ils se sont vus mourir » : ils se voient et ils meurent.

Mais « Ils se sont vu condamner à mort » : ils se voient mais ce ne sont pas eux qui condamnent.

Ou encore « Elle s’est sentie piquer un somme » : elle se sent et elle s’endort.

Mais « Elle s’est senti piquer par un moustique » : elle se sent mais c’est le moustique qui la pique.

Il y a des exceptions :

  • Le participe passé du verbe s’imaginer reste invariable lorsqu’il est suivi d’un infinitif :

« Elles s’étaient imaginé prendre le pouvoir » : elles n’ont pas pris le pouvoir en réalité, …

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Les subtilités du participe passé

par Christine Ouindans Conjugaison, Participe passé

« … j’aurais eu des chèvres que j’aurais menées brouter dans les buissons », rêve la Valentine de George Sand, en s’imaginant fermière, car bien que née comtesse, elle est amoureuse d’un paysan. L’auteure, rare précurseure du féminisme au XIXe siècle, nous donne ici à apprécier l’excellence de sa grammaire : en effet, le participe passé suivi d’un infinitif s’accorde avec le complément d’objet direct qui le précède si celui-ci se rapporte à ce participe et qu’il accomplit l’action indiquée par l’infinitif, autrement dit, qu’il en est le sujet : J’aurais mené qui ? Réponse : les chèvres qui auraient brouté.

Autres exemples :

Les personnes que mon frère a vues partir : mon frère a vu qui ? Réponse : les personnes partir.

Les merles que tu as entendus siffler : tu as entendu quoi ?

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