Lorsqu’un nom a pour complément une subordonnée relative, on se demande parfois s’il faut utiliser qui, que, quoi, dont, lequel, laquelle, lesquels, auquel, etc.

Le pronom relatif remplace un nom (appelé « antécédent »). On utilisera qui si ce nom est au cœur du sujet dans une phrase simple correspondante. Dans les phrases complexes suivantes, la subordonnée est introduite par qui (sujet) :

1) Je travaille avec la fille [qui arrive].

2) Des oiseaux [qui chantent] nichent sur notre balcon.

3) Éliane ramasse ces feuilles [qui tombent].

Dans les phrases simples correspondantes, l’antécédent devient le noyau du sujet :

1’) La fille arrive.

2’) Des oiseaux chantent.

3’) Ces feuilles tombent.

On choisit que si l’antécédent (le nom que le pronom relatif représente) est au cœur du complément direct du verbe dans la phrase simple correspondante. Voici des phrases avec le pronom que (complément direct) :

4) Je travaille avec la fille [que le patron congédiera].

5) Des oiseaux [que j’observe avec fascination] nichent sur notre balcon.

6) Éliane ramasse ces feuilles [que Luc regroupe].

Dans les phrases simples correspondantes, l’antécédent devient le noyau du complément direct du verbe :

4’) Le patron congédiera la fille.

5’) J’observe des oiseaux avec fascination.

6’) Luc regroupe ces feuilles.

Le pronom relatif sera dont si l’antécédent est introduit par la préposition de dans la phrase simple. Voici des phrases complexes avec dont :

7) Je travaille avec la fille [dont tu me parles].

8) Des oiseaux [dont j’admire le chant] nichent sur notre balcon.

9) Éliane ramasse ces feuilles [dont Magalie aurait besoin pour faire un collage].

Voici les phrases simples correspondantes. L’antécédent est au cœur du complément introduit par de :

7’) Tu me parles de la fille.

8’) J’admire le chant de ces oiseaux.

9’) Magalie aurait besoin de ces feuilles pour faire un collage.

On choisit le pronom relatif auquel (ou à laquelle, auxquels, auxquelles) si l’antécédent est introduit par la préposition à dans la phrase simple. Voici des exemples :

10) Je travaille avec la fille [à laquelle tu téléphones].

11) Des oiseaux [auxquels mon fils s’est attaché] nichent sur notre balcon.

12) Éliane ramasse ces feuilles [auxquelles j’ai fait allusion].

Dans les phrases simples, l’antécédent est au cœur du complément introduit par à (ou au, aux) :

10’) Tu téléphones à cette fille.

11’) Mon fils s’est attaché aux oiseaux.

12’) J’ai fait allusion à ces feuilles.

On applique le même raisonnement aux autres contextes.

13) Les sacs [dans lesquels j’ai déposé mes robes] sont énormes.

13’) J’ai déposé mes robes dans ces sacs.

14) La maladie [contre laquelle Paul se bat] est grave.

14’) Paul se bat contre cette maladie.

Avec les antécédents neutres quelque chose, rien, ce, on utilise le pronom relatif quoi au lieu de lequel, laquelle, lesquels, lesquelles.

12’’) Éliane ramasse quelque chose [à quoi j’ai fait allusion].

13’’) N’y a-t-il rien [dans quoi je pourrais déposer mes robes]?

14’’) Ce [contre quoi Paul se bat] est une maladie très grave.

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