Il existe deux auxiliaires de conjugaison en français : avoir et être. Exemples : J’ai couru, je suis arrivé.

Les verbes français se conjuguent majoritairement avec l’auxiliaire avoir. Ainsi, au passé composé, on dit il a chanté, il a vécu, il a souri… Il en est de même aux autres temps composés (plus-que-parfait, futur antérieur, etc.) : il avait chanté, il aura chanté, il aurait chanté, qu’il ait chanté…

Cependant, une vingtaine de verbes exigent d’être conjugués avec être dans les temps composés. C’est très peu, quand on sait que le Bescherelle contient des milliers de verbes, mais il faut bien les connaitre. La liste de ces verbes comprend notamment aller, arriver, devenir, revenir, décéder, naitre : on dit il est allé et non *il a allé; on dit il est revenu, et non *il a revenu; on dit toujours il est né, jamais *il a né.

Tous ceux et celles qui parlent en français doivent connaitre le choix de l’auxiliaire, sinon ils commettront des erreurs. Par exemple, savez-vous que les verbes tomber et intervenir font aussi partie de cette liste d’une vingtaine de verbes se conjuguant avec être? Conséquemment, il faut dire il est tombé, il est intervenu. Ce serait une erreur de dire *il a tombé, *il a intervenu.

Quelques verbes se conjuguent tantôt avec avoir, tantôt avec être. C’est le cas de paraitre : ce livre a paru l’an dernier ou ce livre est paru l’an dernier. Les deux auxiliaires sont permis pour ce verbe.

Ces principes sont expliqués dans votre Bescherelle dans la section Choix de l’auxiliaire, à la page 28, et les courtes listes des verbes touchés par ces phénomènes sont présentées. De plus, dans la longue liste alphabétique de tous les verbes du français donnée en fin d’ouvrage, le Bescherelle signale explicitement l’auxiliaire à employer lorsqu’il ne s’agit pas par défaut de l’auxiliaire avoir. Donc, dans le doute, vérifiez dans la liste alphabétique le mot que vous avez à conjuguer.

Ajoutons que quelques verbes ont la particularité de se conjuguer avec avoir s’ils ont un complément direct (verbes transitifs directs), mais avec être sinon. Exemple : il a sorti les valises, mais il est sorti. Seulement une dizaine de verbes sont touchés par ce phénomène, et la chose est évidemment signalée dans votre Bescherelle!

Terminons avec une règle sans exception. Si le verbe est pronominal dans une phrase, l’auxiliaire devient automatiquement être : il a lavé la voiture, mais il s’est lavé; nous avons promené le bébé, mais nous nous sommes promenés; ils ont nourri le chat, mais ils se sont nourris. On reconnait un verbe pronominal par la présence d’un pronom réfléchi : je me, tu te, il(s) ou elle(s) se, nous nous, vous vous. Ainsi, on ne dira jamais *je m’ai blessé, mais bien je me suis blessé, car le choix de l’auxiliaire est toujours être lorsque le verbe est pronominal, jamais avoir. Il n’y a pas d’exception!

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