Différentes prépositions peuvent être employées pour introduire une saison dans une phrase.
Lorsque la saison est considérée comme un espace de temps dans lequel se produit l’événement et que le nom de la saison n’a ni déterminant ni complément, alors on emploie la préposition enpour l’automne, l’hiver et l’été, et la préposition au (pour « en le » qui s’est contracté en « au » vers le milieu du XVIe siècle, environ) quand il s’agit du printemps, exemples :
Nous partirons en vacances en été.
J’adore me promener dans la forêt en automne.
Un système géothermique chauffe la maison en hiver.
Mais :
Les hirondelles reviendront au printemps.
On utilise également la préposition en pour signifier qu’on se trouve au beau milieu de la saison, par exemple :
Elle se baigne dans la mer en plein hiver.
Tu bois ton café chaud en plein été.
On peut également employer la préposition à, suivi d’un article, lorsque l’on souhaite insister sur le fait que le moment en question est un point précis sur l’axe du temps, par exemple :
Ma fille entrera à l’université à l’automne prochain.
Le bail de location expire à l’été 2018.
Lorsque l’on veut rendre l’indication temporelle concrète, marquer le fait qu’on se trouve à l’intérieur de la saison, on peut utiliser une des prépositions pendant, durant, ou encore dans avec un article, comme le raconte par exemple Jean d’Ormesson dans son roman Au plaisir de Dieu:
Nous étions dans l’hiver 1940-1941.
Et enfin, on peut se passer complètement de préposition et utiliser les noms de saison comme des compléments circonstanciels de temps. Citons une fois de plus Jean de La Fontaine dans le premier vers d’une de ses plus célèbres fables, La Cigale et la Fourmi:
La Cigale ayant chanté tout l’été…
Ou encore Henri Bosco dans Un rameau de la nuit :
Ces peuples-là dorment l’hiver, veillent l’été.