Ce mystérieux -T- dans les interrogations

par Chantal Contantdans Orthographe

Dans les phrases interrogatives où le pronom IL, ELLE ou ON est inversé et relié au verbe par un trait d’union, pourquoi doit-on écrire REVIENDRA-T-IL avec un T intercalé entre deux traits d’union, mais REVIENT-IL sans T supplémentaire?

Le principe est le suivant : si le verbe se termine déjà par T, il est inutile d’ajouter un T supplémentaire. On écrit : COURRAIT-IL? PART-ELLE? DEVRAIT-IL? DOIT-ON? etc. On relie simplement le pronom inversé à l’aide d’un trait d’union.

Par contre, si le verbe se termine par E ou A, la règle demande qu’on intercale un T entre le verbe et le pronom, et qu’on relie le tout par deux traits d’union (pas d’apostrophe!). Notons que les pronoms IL, ELLE et ON commencent tous par une voyelle. Le T intercalé permet d’éviter que la voyelle E ou A qui termine le verbe rencontre la voyelle qui est au début de pronom : MARCHE-T-ELLE? …

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La voleuse de verbes

par Sonia K. Laflammedans Enseignement

Sonia K. Laflamme est auteure jeunesse. Elle a écrit une trentaine de romans. Elle nous révèle ici un petit secret lié à son précieux Bescherelle.

À l’école secondaire, je savais déjà que je souhaitais devenir écrivaine. J’avais d’ailleurs écrit mon premier roman dans le cours de français de 3e secondaire, à l’intérieur de 5 cahiers Canada. J’adorais écrire et je tenais à améliorer la qualité de mon français. Cependant, à la maison, nous n’avions pas forcément les moyens d’acheter des livres de référence. Alors, un jour, j’ai piqué un exemplaire du Bescherelle, l’Art de conjuguer dans la réserve de ma classe. Et c’est encore lui que j’utilise aujourd’hui, 35 ans plus tard, lorsqu’un verbe me fait des misères… …

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Le verbe se fiche à l’infinitif : une forme méconnue

par Laurent Chabindans Conjugaison, Verbes irréguliers

Laurent Chabin est un prolifique auteur de romans policiers. Il a publié plus de quatre-vingt romans, dont une soixantaine pour la jeunesse. Le verbe n’a plus de secret pour lui. Mais les révisions lui donnent parfois du fil à retordre…

Le Bescherelle est probablement l’un des livres que j’ai le plus lu dans ma vie. Les réviseurs et réviseures savent à quel point je peux être têtu et tatillon pour des détails. En voici un, entre autres. J’utilise souvent dans mes romans un verbe dont la forme à l’infinitif est tout à fait inhabituelle : se fiche. Se fiche de ce qu’on en pense, par exemple. Chaque fois que j’utilise ce verbe à l’infinitif, les réviseurs me le corrigent en ajoutant un « r » à la fin. Correction que je refuse toujours, arguant du fait que « se fiche » est bien un infinitif. Mais, invariablement, …

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