Les subtilités du participe passé (suite)

par Christine Ouindans Conjugaison, Participe passé

On applique au participe passé du verbe pronominal la même règle décrite dans le billet précédent, c’est-à-dire qu’il s’accorde avec le sujet, si celui-ci accomplit l’action décrite par le verbe à l’infinitif :

« Ils se sont vus mourir » : ils se voient et ils meurent.

Mais « Ils se sont vu condamner à mort » : ils se voient mais ce ne sont pas eux qui condamnent.

Ou encore « Elle s’est sentie piquer un somme » : elle se sent et elle s’endort.

Mais « Elle s’est senti piquer par un moustique » : elle se sent mais c’est le moustique qui la pique.

Il y a des exceptions :

  • Le participe passé du verbe s’imaginer reste invariable lorsqu’il est suivi d’un infinitif :

« Elles s’étaient imaginé prendre le pouvoir » : elles n’ont pas pris le pouvoir en réalité, …

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L’accent aigu ou grave au futur et au conditionnel

par Chantal Contantdans Accentuation

Aviez-vous remarqué l’alternance d’accents dans les paires de mots suivantes : tolérance/tolère, séchage/sèche, régler/règlement, collégiens/collèges, nous interprétons/ils interprètent?

Il s’agit d’un principe très général en français : on ne met jamais d’accent grave quand la syllabe qui suit contient autre chose que le son « e » (appelé aussi « » muet); on met plutôt un accent aigu.

En effet, le è à l’intérieur d’un mot n’est possible que s’il est suivi d’une syllabe contenant -e, -es ou -ent : tolère, sèche, règlement, collèges, interprètent.

À l’inverse, devant les syllabes sonores telles que -rance, -chage, -gler, -giens, -tons, …

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Le pluriel des noms composés

par Chantal Contantdans Orthographe

On écrit au pluriel des grands-pères avec deux « », parce que père est un nom variable et que grand est l’adjectif qui s’y rapporte. Au contraire, on laisse invariable des laissez-passer, des lève-tôt et des couche-tard, parce qu’il s’agit de noms composés formés à partir de verbes et d’adverbes.

Mais écrit-on un presse-fruit ou un presse-fruits? Des casse-tête ou des casse-têtes? Des sans-abri ou des sans-abris? Voyons la règle moderne pour ces noms composés d’un verbe et d’un nom, ou composés d’une préposition et d’un nom.

Commençons par poser la question suivante : met-on une marque de pluriel à la fin des noms simples au singulier : un appareil, un jeu, un itinérant? Non, car il y en a un seul. …

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