La grammaire moderne

par Chantal Contantdans Syntaxe

Depuis vingt ans, on parle de grammaire moderne, de « nouvelle » grammaire, d’enseignement renouvelé de la grammaire. Pourquoi?

Les règles n’ont pourtant pas changé : les verbes et les adjectifs se soumettent toujours aux règles d’accord. Un verbe (chante) reste un verbe, un nom (refrain) reste un nom, un attribut du sujet (elle est grande) est toujours un attribut du sujet.

C’est plutôt la façon d’aborder la grammaire qui a changé : on présente la langue comme un système fonctionnant avec des régularités.

Au lieu d’envisager la phrase comme une succession de mots, on y voit une construction faite de regroupements. Une phrase (P) est constituée d’un groupe nominal (GN) ayant la fonction grammaticale sujet de la phrase suivi d’un groupe verbal (GV) ayant la fonction prédicat de la phrase. …

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Emprunter, avec ou sans intérêt?

par Hélène Dumaisdans Anglicismes, Syntaxe

De tout temps, les termes ont voyagé d’une langue à une autre. Si certains emprunts qui expriment une nouvelle réalité s’intègrent graduellement dans une langue donnée, d’autres entrent en concurrence inutile avec des mots bien établis dans la langue d’« accueil »  ou encore y introduisent des tournures syntaxiques étrangères.  Nous nous pencherons aujourd’hui sur l’anglicisme syntaxique qui cause des maux de tête aux francophones en raison de son côté presque indécelable…

 

Des notions à définir

Les anglicismes se divisent le plus souvent en trois catégories : lexicale, sémantique, syntaxique. Parfois nécessaire, l’anglicisme lexical apparaît à l’occasion en français :

  • coroner, golf (le français n’a pas de termes pour exprimer ces notions).

Parfois inutile, l’anglicisme lexical gagne à être remplacé, car le français dispose déjà d’un terme précis :

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L’accord de l’expression « avoir l’air »

par Christine Ouindans Accord

Voilà une règle de l’orthographe française qui se décline tout en subtilité ! En effet, selon la signification que l’on prête à l’expression « avoir l’air », l’adjectif qui la suit s’accorde avec le sujet du verbe avoir, qu’il s’agisse d’une personne ou d’un objet, ou bien s’accorde avec le mot air, si c’est celui-ci qu’il qualifie.

Explorons cette règle plus précisément :

1.- Lorsque l’expression prend le sens de sembler ou de paraître, l’adjectif qui la complète s’accorde avec le sujet.

  • Victor Hugo nous en fournit un exemple dans La Légende des siècles, alors qu’il dépeint une gigantesque et lugubre salle à manger : « La lumière a l’air noire et la salle a l’air morte.»  
  • Dans cette acceptation, l’expression s’accorde également avec le sujet du verbe avoir, même si le verbe « être » est intercalé.
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