Les marques d’usage dans les dictionnaires

par Chantal Contantdans Vocabulaire

Le dictionnaire est une ressource précieuse du point de vue des référents culturels d’une société. Il contient une part de notre identité, de nos valeurs, de nos références.

Mais ces référents culturels varient d’une région à l’autre. Si on demandait à un Africain et à un Québécois le sens du mot « nord » pour eux, ils ne décriraient certainement pas les mêmes spécificités. Si on demandait à un Européen à quoi peut faire référence le mot « fleuve », il aurait une réponse assez différente de celle d’un Québécois : sur un pont, on peut traverser à pied en moins de cinq minutes le fleuve La Seine à Paris ou La Tamise à Londres, mais traverser le fleuve Saint-Laurent à pied à Québec, à Trois-Rivières ou à Montréal relève d’une tout autre réalité!

La grande linguiste Hélène Cajolet-Laganière a contribué à faire prendre conscience de ces réalités divergentes. …

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Des fautes courantes : le barbarisme, l’impropriété et le solécisme

par Hélène Dumaisdans Conjugaison, Orthographe, Syntaxe, Vocabulaire

En matière de langue, les erreurs sont de divers types. Anglicisme, barbarisme, impropriété, pléonasme, solécisme, etc., jalonnent les textes, parfois même à l’insu du rédacteur ou de la rédactrice. Pour faire le point sur certaines fautes courantes, nous examinerons en particulier le barbarisme, l’impropriété et le solécisme.

Barbarisme

Le barbarisme est une erreur par altération de mot ou de sens. Il peut être lexical, par exemple quand on emploie :

  • * aréoport au lieu de aéroport
  • * dilemne au lieu de dilemme
  • * enduire en erreur au lieu de induire en erreur
  • * enligner au lieu de aligner
  • * rénumération au lieu de rémunération
  • * tête d’oreiller au lieu de taie d’oreiller

Le barbarisme peut aussi être grammatical, …

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Les pièges de l’accord du participe passé

par Christine Ouindans Accord, Participe passé

L’accord du participe passé est sans nul doute l’une des règles les plus complexes de la grammaire française et elle recèle de nombreux écueils. En voici une illustration :

Il arrive parfois qu’un verbe intransitif (nous avons donné la définition d’un verbe intransitif dans un billet précédent, il s’agit d’un verbe qui se construit sans complément d’objet) soit accompagné d’un complément circonstanciel introduit sans préposition : ce verbe peut alors être confondu avec un verbe transitif qui serait suivi de son complément d’objet, celui-ci indiquant ce sur quoi s’exerce l’action exprimée par le verbe ; on risque ainsi d’accorder son participe passé avec ce complément, si celui-ci est placé devant le verbe, alors qu’il devrait rester invariable.

C’est le cas des verbes accompagnés d’un complément de valeur, de prix, de poids, de distance, de durée, comme « valoir », « coûter », « mesurer », « marcher », « courir », « dormir », …

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